À Genève comme à Perly et ailleurs, le respect des règles n’est pas optionnel

À Perly, comme dans beaucoup de villages frontaliers du canton, les routes ont une histoire.

Elles n’ont pas été tracées pour absorber des flux à haut débit, ni pour devenir des couloirs de transit rapide.

Elles ont été pensées pour la vie locale : les enfants qui se rendent à l’école, les habitants qui se croisent, les cyclistes, les personnes âgées, les familles.

Pourtant, chaque matin et chaque soir, la tranquillité du village est bousculée par une circulation dense, nerveuse, pressée.

Il ne s’agit pas ici de remettre en question le droit de venir travailler en Suisse.

Il s’agit de rappeler que travailler dans un pays implique de respecter ses règles.

Et ces règles ne sont pas symboliques.

Elles sont la condition même du vivre-ensemble.

À Perly, les panneaux ne sont pas décoratifs

Les zones 30 existent parce que des enfants traversent.

Les céder le passage existent parce que des rues se partagent.

Les feux existent parce que la sécurité n’est pas négociable.

Pourtant, trop souvent, on observe :

  • Feux pris « à l’orange foncé »
  • Stops réduits à un coup d’œil rapide
  • Priorités ignorées dans les giratoires
  • Accélérations dans les zones résidentielles
  • Klaxons lorsque quelqu’un prend simplement le temps de respecter la règle

Ce ne sont pas des détails.

Ce sont des comportements qui mettent réellement des vies en danger.

Le village n’a pas à s’adapter à la hâte de ceux qui le traversent.

Ce sont ceux qui le traversent qui doivent s’adapter au village.

Les places bleues : un signal clair

Lorsque Perly et d’autres communes ont instauré les places bleues, ce n’était pas par fantaisie.

C’était une nécessité.

Les habitants ne pouvaient plus se garer près de chez eux.

Les places publiques étaient occupées du matin au soir par des véhicules venus d’ailleurs.

Or, un village n’est pas qu’un lieu de passage.

C’est un lieu d’habitation, et habiter quelque part donne le droit de pouvoir y vivre normalement.

La règle est simple :

La place bleue sert à partager l’espace.

Et la partager implique de la respecter.

Changer le disque toutes les deux heures en faisant semblant, 

C’est refuser la règle commune.

Et quand la règle commune disparaît, c’est la communauté qui s’effrite.

Il ne s’agit pas de frontaliers contre résidents

Il s’agit d’un principe plus simple et plus fondamental :

Celui qui circule dans un lieu doit en respecter le fonctionnement.

Que l’on soit frontalier, Suisse, nouveau venu ou habitant de toujours, la loi est la même pour tous.

Et elle protège tout le monde.

La Suisse n’est pas connue pour la colère ou la confrontation.

Elle est connue pour l’ordre, la précision, la courtoisie tranquille.

Ce n’est pas une image.

C’est un choix collectif.

Et ce choix mérite d’être respecté.

On ne conduit pas à Genève  comme à Marseille.

Ce n’est pas une question de comparer des villes.

Ce n’est pas une question de culture contre culture.

C’est une question de contexte.

Les rues étroites, les écoles proches des passages piétons, les carrefours ouverts, les zones résidentielles :

Ce cadre impose une façon de conduire adaptée, attentive, calme.

Si l’on vient travailler en Suisse, on adopte les usages suisses.

C’est la base de toute intégration, même lorsqu’on ne fait que passer.

Celui qui n’est pas disposé à respecter le rythme, les panneaux, les priorités, la courtoisie locale,

celui qui considère les règles ici comme optionnelles,

doit se poser une question honnête :

Pourquoi traverser un territoire dont on n’accepte pas les codes ?

Conclusion : Vivre ici, c’est respecter ici

Personne n’exige plus que le raisonnable.

Ce que demandent les habitants de Genève et des villages voisins, c’est simple :

  • Respecter les panneaux.
  • Respecter les feux.
  • Respecter les céder-le-passage.
  • Respecter le rythme d’un lieu où l’on vit, pas d’un axe de transit.

Parce que un village n’est pas une autoroute.

Parce qu’ici, il y a des écoles, des trottoirs étroits, des familles, des voisins qui se connaissent, des rues qui ont une mémoire.

Le respect de ces règles n’est pas un détail.

Il protège des vies.

Il préserve une paix.

Il maintient ce qui fait la force de nos villages : leur humanité.

Et il faut aussi dire une chose essentielle :

Plus on embauche local, moins il y a de nuisances.

Quand les gens vivent ici et y travaillent :

  • la circulation diminue,
  • le trafic pendulaire se réduit,
  • la pression sur les parkings baisse,
  • la qualité de vie remonte.

Embaucher local, ce n’est pas seulement une question d’emploi.

C’est une question de respect du territoire.

C’est une question de protection du quotidien.

C’est une question de cohérence.

Dans un village comme Perly, le vivre-ensemble commence par une attitude très simple :

S’adapter au lieu que l’on traverse.

Celui qui choisit de venir ici choisit aussi de respecter ici.

Sinon, il ne fait pas le choix de la coexistence, mais celui du conflit.

Le message est clair :

Ici, on vit ensemble.

Ici, on respecte.

Ici, la route se partage, comme la vie.